Où l’on décide ce qu’est un bon souvenir
« ll faut qu’on garde ça », décida Marie. Ses deux filles applaudirent.
« Vraiment ?, s’alarma Antoine, qui n’avait pas de biographe chez lui, j’en peux plus de vendre nos souvenirs à cette compagnie». Marie trouvait pourtant l’instant parfait, elle aurait voulu le rajouter à son catalogue des souvenirs de sa mère. « Tout est là, fit-elle remarquer, la lumière, l’ambiance. Même Maman est là ». Antoine avait compris que, sur ce sujet, il y avait des batailles qui ne valaient pas la peine d’être menées.
Il savait que c’était important pour Marie et se rabattit alors sur un argument technique, sachant que sa sœur lui reconnaissait au moins cette compétence :
« Vous avez vu qu’on peut choisir d’activer un nouveau mode de compression et moduler la qualité des signaux si on dissocie l’image et le son ? je veux bien, si vous me laissez faire la mise à jour… »
Marie lui répondit par un sourire et dans ses yeux, il pouvait voir son excitation malgré le mode dégradé de réception qu’il avait programmé.
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